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Le Paradis ! sinon rien !
24 novembre 2020

Un homme tatoué à Brest !

 

  Etait-ce un Corsaire, un Pirate, échappé d'une bataille en Penfeld ? 

Je sais qu'il avait un gros tatouage sur le bras et qu'il était coiffeur. 

Coiffeur dans une baraque, sur le terrain vague, qui ne s'appelait pas "Square Kennedy". 

Sa boutique ressemblait à un bateau renversé dans lequel il y avait un capharnaüm.

 Je le sais, c'était "mon" coiffeur. 

Je n'étais pas bien fier car je m'imaginais toutes les batailles qu'il avait dû engager. 

Un tatouage, en ces temps-là, ce ne pouvait être que pour un Corsaire ou un Pirate, n'est-ce pas ? 

La tondeuse, les ciseaux et le rasoir me faisaient penser à des armes redoutables. 

Pourtant, il avait l'air gentil. De ses lointaines conquêtes, il avait ramené un cheval de bois 

sur lequel il m'asseyait en me recommandant de bien tenir les rênes. C'est le moment où j'étais sage. 

Jamais il ne m'a fait de mal, pas même avec le peigne. 

Mais pourquoi donc mon coiffeur, dans une baraque, sur un terrain vague, avait-il un tatouage ? 

Ma petite amie de l'époque, me disait qu'il réparait les poupées ! 

Cà, je ne l'ai pas cru. Pas un Corsaire, ni un Pirate ! 

Et pourtant, c'était vrai, car elle m'a montré sa poupée toute réparée. 

En ces temps-là, il y avait des baraques, un coiffeur, un cheval de bois, un mécanicien des poupées, 

mais point de Corsaires ni de Pirates. 

Juste un tatouage qui m'a beaucoup impressionné. 

Je n'ai jamais su ce qu'il représentait car je fermais les yeux quand son bras s'approchait. 

Un jour, la baraque brûla. Sûrement le méfait d'un méchant pirate. 

L'odeur du bois et du papier goudronné mêlés me reste toujours en mémoire. 

Aujourd'hui, je n'ai plus de coiffeur, plus de baraque, ni de cheval de bois, mais un jardin. 

Qu'est donc devenu mon coiffeur ? Si je le retrouve, je lui dirais que je n'ai plus peur 

 et que c'était un très gentil coiffeur qui n'était peut-être ni Corsaire, ni Pirate. 

Et que fait-on pour les poupées, maintenant ?

 

 

 

 


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