Pour sauver les régions, supprimons les départements !
Nous avons supprimé le cheval, unité de mesure pour délimiter
un territoire administratif car il fallait bien rentrer chez soi, le soir.
Nous avons essayé les régions tout en gardant les départements
sans voir que le baudet était trop chargé.
Désolation, rogne et grogne pour une collectivité non visible.
53% d’abstention mérite une action de grande ampleur car nous ne voulons
plus recommencer ce geste de mauvaise humeur.
Il est cocasse de constater que chaque budget départemental dépasse
de beaucoup le budget global de la région dans laquelle il se trouve.
Soit la région est de trop, soit les départements freinent le char de la région.
Quant au char de l'Etat, il en perd son latin.
Nous aimons beaucoup les honneurs mais nous nous méfions de la
commune d'à côté, du département limitrophe et de la région itou.
Diviser pour régner et gaspiller, telle semble être notre devise.
Imaginons un seul instant que tous les budgets départementaux soient
réunis avec celui du conseil régional : quelle meilleure lisibilité et que
d'économies d'échelle ! Le mot "département" n'a jamais intéressé un
industriel ni un touriste. Ai-je bien les équipements dont j'ai besoin
et le paysage est-il à ma convenance ? Recherchons-nous le "département"
dans les pays que nous visitons ?
Avons-nous les moyens de nous diviser de la sorte, sommes-nous si riches ?
A l'heure de l'Europe, nous avons bien besoin de nous appeler "Français",
alors que le département fleure bon le sous-préfet aux champs.
Concentrons nos moyens et nos énergies et libérons-nous d'un carcan administratif.
Maintenant, interrogeons-nous sur le travail et la capacité à communiquer
de nos élus régionaux qui semblent vouloir rester dans leur tour d’ivoire.
Pour les aider, nous proposons de supprimer les départements.
Ce serait un signe fort pour nos élus régionaux et pour l’Europe.