Le double appel.

Vous est-il arrivé de vous retrouver, au beau milieu d'une

communication téléphonique, en rade, grâce à une suave excuse :

"attends, j'ai un double appel, je te reprends" ?

Quelques bips lancés par un triste inconnu suffisent pour que mon correspondant

s'y précipite. Celui-ci est-il Ministre de l'intérieur ou même le futur

nouveau Président de la République ? Les derniers sondages sont-ils tombés ?

Serait-ce le fatidique journal de 20 heures ?

L'ordre m'est donné d'attendre "un certain temps", sans même la musique de Vivaldi.

Forcément, au bout d'un "certain temps", je raccroche.

Parfois, mais très rarement, mon correspondant me rappelle en disant :

"Excuse-moi, mais c'était un appel plus intéressant".

Soupir !