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Le Paradis ! sinon rien !
28 avril 2007

Patte d'oie dans la campagne.

Le 29 mars 07, j'écrivais dans l'Express :

"Bayrou, abandonnant son bus au colza pour un fier tracteur,

laboure la nation France pour une moisson des plus prometteuses.

Equipé d'une bay-roue gauche et d'une bay-roue droite,

il creuse son sillon droit. Plus un seul talus ne semble l'arrêter.

Sûr, nous habiterons tous la campagne."

Tracteur_ancienIl semblerait qu'une roue se soit dégonflée, mais laquelle ?

Le terrain est marécageux et le tracteur peine à sortir de l'ornière.

Nous risquons de dormir à la belle étoile, à moins qu'une grotte ne nous abrite.

Qui appeler à l'aide ? Les voisins de droite ou les voisins de gauche ?

Le matin, le soleil a tout asséché et la route semble sure.

La réparation est à notre portée :

une râpe qui fait un peu mal mais qui évacue toutes les vilaines blessures mal refermées,

un baume fait de la dissolution de la faute, une rustine rustique pour sceller le pardon,

un gros baiser langoureux pour regonfler le tout et partir à la conquête du monde.

Tout guilleret, le tracteur s'en va en sifflotant dans la campagne riante.

Une méchante patte d'oie surgit de nulle part : chemin de gauche ou chemin de droite ?

La tentation est grande de prendre la voie du centre, celle qui mène à l'école buissonnière.

L'herbe y est si belle et nous apercevons déjà les chèvres de Monsieur Seguin.

Toute la journée, le tracteur gambada parmi les coquelicots et les bleuets.

L'air pur remontait les pistons à bloc, les roues réparées avalaient les kilomètres allègrement.

Quelles belles journées, ces journées de compétions effrénées !

Sûr, demain sera une autre victoire !

Hélas, hélas, hélas, le carburant vient à manquer et une méchante barrière fermait le chemin.

Il faut la contourner, voyons ! mais par quel côté ? la droite, la gauche ?

La tentation est forte pour que ce soit par le centre du milieu en donnant un coup vigoureux,

par toutes nos forces rassemblées. Oui, mais voilà, avons-nous assez de recul pour la bonne estocade ?

Ne faut-il pas accepter de passer cette fois-ci par une nuit blanche ?

Demain étant un autre jour, dormons un peu, les forces et les idées reviendront.

Quel fier tracteur, tout de même !

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