Vivement l'An 3000 !
Les années passent au rythme des journées accumulées,
course effrénée entre la lune et le soleil.
Pris en « sandwich », nous accumulons ces instants qui nous disent
que « demain » sera un jour meilleur.
L’An 1000 ne nous a pas beaucoup intéressé car nous l’avions assimilé
au néant qui existait au bout de la Terre , dans les brumes épaisses.
En désespérance, nous nous préparions à passer de vie à trépas.
Quelques guerres et révolutions plus loin, nous décidâmes d’un seul élan
que l’An 2000 serait magnifique, plein de vie et d’entrain.
Nous avions la connaissance.
Ce serait le bonheur pour tous et toute chose.et qu’ainsi, naîtrait
« le Paradis sur Terre ». Nous l’avions bien mérité, même ceux qui n’avaient
qu’à attendre pour profiter des fruits mûrs, sans avoir besoin de se fatiguer.
Depuis 40 ans, puis 30 ans, 20 ans… nous chantions : "A l"aube de l"An 2000" !
Nos économistes, nos architectes, nos sociologues nous promirent l'avenir radieux.
Une ville du futur où tout serait prévu de la naissance à la mort :
maternité au rez de chaussée, école au 7è étage, passage en tunnel éclairé
pour accéder à l'Université située dans la tour centrale et cimetière au dernier étage
pour être plus près du ciel, le tout entouré de larges trottoirs roulants.
Il y eu juste un "bug" en l'An 2000 et tout fût reporté à l'An 3000.
L'ordinateur a ses exigences qu'il convient de respecter.
C'est lui le maître, maintenant.
Heureusement que nos avons nos retraites pour attendre sagement cet An 3000 !
(Imaginez un seul petit bug : plus de café sur Terre !
Déjà, nous chanterions tous énergiquement : "Vivement l'An 3000" !)
A moins qu'un candidat à l'élection présidentielle ne nous promette l''An 3000 en 2007.
Cela nous changera des fêtes Médiévales qui prolifèrent.