Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Paradis ! sinon rien !
30 septembre 2005

Dessine moi un pont et tu bâtiras une ville !

                                     Plateau des Capucins à Brest.

Revenu à Brest mais trop tard pour me plonger dans le projet de rénovation

du "plateau des Capucins", je souhaite toutefois vous transmettre l'analyse

d'un Brestois parti 20 ans pour revenir avec son expérience.

Lorsqu'on a la chance de réfléchir sur un territoire de

12 hectares

en centre ville,

il s'agit de consacrer toute son énergie sur l'ensemble de la ville.

Voici ce que je souhaiterai pouvoir dire à l'Architecte :

                          "Dessine-moi un pont et tu bâtiras une ville".

Un pont est le chemin par où viendra la vie

La ville est coupée en deux ? relie-là pour que chacun se retrouve.

Nous avons l'occasion de faire un nouveau "Budapest" ainsi qu'un nouveau "Brest-litovsk".

Brest mérite bien cette réunion, la réunion des "T'its zefs" et des Yannicks.

Jusqu'aux jours de 1945, elle n'était pas si divisée que çà, puisque les 2 rives descendaient

naturellement jusqu'à

la Penfeld

qui accueillait majestueusement

la Marine

d'Etat et

la Marine

de Commerce.

Joli désordre mais toujours dans l'ordre, comme de braves "piou-pious".

Depuis, nous avons voulu tout rebâtir

6 mètres

au dessus de la ville.

Forcément,

la Penfeld

coule maintenant "jusqu'en bas", comme nous disons.

Un pont, vois-tu, Architecte, était au Moyen Age, l'œuvre du Pontife,

car c'est l'art de relier les hommes.

Cà, tu le sais bien mais peu de nous.

Nous admirons toujours ces ponts qui supportent le poids des ans, des charges bien supérieures

et des crues bien plus torrentielles qu'en leur époque.

Cher Architecte, nous te susurrons une parole de Napoléon au soir d'Austerlitz :

"Pour fêter cette victoire, nous bâtirons un pont à Paris" ! 

Ce pont est toujours là, fort beau et fort utile. Paris en avait bien besoin.

Cher architecte, nous aimons dire comme le grand "César" :

"César fecit pontem" car nous avons des idées, tellement d'idées que nous sommes

un peu embarrassés nous-mêmes.

Nous avons envie de te laisser "toute liberté" pour que tu puisses magnifier ton talent.

Nous irions même à taire nos querelles, nos souvenirs et nos tracasseries administratives.

Toi, tes idées, ta planche à dessin viendront arpenter notre histoire mais surtout

notre vie actuelle et future

Nous ne demandons pas plus mais pas moins non plus.

Aie bien plus d'ambitions que nous.

Nous, nous avons reconstruit notre ville comme nous avons pu, pas comme nous l'aurions voulu.

Maintenant c'est ton tour.

Dessine-moi un pont et tu bâtiras une ville.

Ce pont, dessine-le tournant, levant, à bascule, habité,….comme tu le sens.

Fais-le large pour que tous y prennent plaisir à le prendre et le reprendre.

Tu verras qu'arrivé sur l'autre rive, le projet des

12 hectares

sera imprimé dans ta mémoire.

Juste un accouchement sans douleur.

Ne regarde pas à la dépense. Fais-nous rêver car c'est pour nos enfants et petits enfants

que nous travaillons.

Nous aimerions qu'ils puissent être fiers de nous, longtemps.

Ici, vois-tu, nous n'avons pas les moyens d'acheter bon marché.

Cela fait sourire, souvent, mais nous savons ce que cela veut dire.

Nous préférons être généreux que pingre car on en a plus pour son argent.

Quand c'est pour une bonne cause, pour un projet qui nous tient à cœur, nous aimons

ouvrir nos tiroirs, nos armoires et nos coeurs.

Cent fois sur le métier, remets ton ouvrage.

Nous te proposons un pont et nous t'offrirons

12 hectares

vierges en retour.

Ne regarde pas ce qui existe, mets-nous en appétit du futur.

Tu n'auras que

la Terre

, le Ciel et tes Matériaux pour limite.

Il est toujours temps pour la créativité.

S'il le faut, nous t'aiderons.

Saches que ton pont, je sens que nous l'aimons déjà.

Mon ami Snoopy dit souvent : "de la réflexion naît l'action".

Veux-tu bien être la réflexion ?

L'action, ici, nous aimons bien.

Nous savons tous que nul n'est prophète dans son pays, alors, tu es le bienvenu.

Si tu fais bien ton pont, j'aurai plaisir à venir te voir dans "ta" ville qui sera alors la notre.

J'ai hâte.

Dors bien, cher architecte pour que tes idées soient belles.

Un Brestois qui aime sa ville et les ponts.

xavier.huon@laposte.net

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Le Paradis ! sinon rien !
Derniers commentaires
Archives
Publicité