Convaincre.
Convaincre qui ? Convaincre quoi ?
Cet horrible mot de la langue française laisse dans la bouche
de celui qui l'a prononcé, l'amertume du mot "vaincre".
Qui a gagné ? Qui a perdu ?
Ce mot est enterré à Alésia, lieu devenu inconnu de tous les Français.
Au printemps, il rejaillit au dessus de nos têtes auréolé de sa forme noble :
"Je suis convaincu de…", pétri de la plénitude de son jugement personnel.
Personne ne convainc personne, sinon par la force et la guerre.
Habillons-nous de mots nouveaux laissant les mouvements de la pensée, amples et variés :
"Voilà ce que je voulais te dire", Qu'en penses-tu ? As-tu fais ton choix ?
Chevauchant ainsi, nos relations seront plus sereines et nous aurons mieux réfléchi
à nos arguments et surtout mieux écouté l'autre.
Quelques réflexions :
"Convaincre est infécond", Walter Benjamin.
"Convaincre, c'est intimider", Jean-Marie Poupart.
Pour convaincre, la vérité ne peut suffire", Isaac Asimov.