Route du Rhum. Arrivée arrosée.
Comme à l'accoutumée nous nous attendions à suivre
notre traditionnelle "Route du Rhum", tranquillement
à la maison, devant la télévision avec nos chaussons
et un gentil verre de rhum pour encourager les concurrents.
Grosse déception dès le départ : la traditionnelle tempête
qui mettait son grain de sel (de mer) en mettant une jolie pagaille
de St Malo à Ouessant a eu lieu une semaine auparavant.
Plus aucun chavirage au journal de 20 heures et rien à ne se mettre
sous la dent du côté de Kerlouan.
Spectacle de mer d'huile, nous avons repris une petite rasade de rhum.
On nous a tout changé dans cette course puisque maintenant,
la "route" s'appelle "l'autoroute du rhum" !
Sur la route, il est facile de faire la petite halte salvatrice près du fossé,
mais sur l'autoroute, tout devient très dangereux.
Certains disent que les skippers de monocoques étaient persuadés
de barrer un catamaran, et ceux qui étaient sur un catamaran
se sont vus sur un trimaran. Dangereux le rhum sur l'autoroute.
Ce qui devait arriver arriva : Lionel Lemonchois fête "l'ivresse de la victoire" !
Combien de coques, sur son bateau ?
Certains pensent qu'avec tout ce rhum, quelques-uns ont pris un raccourci.
Allez savoir ce qui se passe la nuit. Si certains chavirent, on saura pourquoi.
Dans le Télégramme du mardi 7 novembre 06 , page 10, nous avons déjà l'exemple
d'un automobiliste ivre et à contresens sur la voie express. (avec du rhum ?)
Eric Tabarly avait déjà pris la route du rhum à contresens.
Elle ne s'appelait pas autoroute, il est vrai.
Vu les vitesses actuelles, ne conviendrait-il pas de confier ces engins à voile
à des pilotes d'avion, puisqu'ils veulent à tout prix décoller ?
Ce qui me chiffonne, toutefois, c'est que, bien calé dans mon fauteuil,
je n'ai pas vu le gagnant boire du rhum mais du champagne !
Pas très rassuré du contenu, il la secouait comme un beau diable pour qu'il n'y ait
plus rien à boire. Sûrement une bouteille à la mer.