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Le Paradis ! sinon rien !
11 avril 2006

Aimons-nous les uns les autres ?

Aimons-nous les uns et les autres ?

Depuis 2006 ans, ce message est l'ambition de tous et d'un chacun,

le seul véritablement pour lequel nous avons envie de consacrer notre vie.

Mais voilà, il y a "les autres".

Soi, finalement, ne pose pas trop de problèmes, mais pourquoi donc les autres sont

si différents de nous dès qu'ils cessent d'être individuels ?

Notre société est bizarrement organisée : elle considère que chacun est compétent

pour choisir des élus à tous les échelons de l'état, alors que bien souvent

nous sommes pulsatiles et aimons voter le contraire de notre pensée.

(parfois le choix d'une cravate ou d'une parité nous fait tourner la tête.)

Mais ceci étant constaté, l'organisation civile paraît vraiment étrange.

Pensez que le Bœuf est de la vache, que le saucisson "pur porc",

n'est pas "pur porc", que la Morue s'appelle pudiquement Cabillaud,

qu'aucun poisson ne s'appelle Surimi,

que les Pétoncles ont le droit de s'appeler Coquilles St Jacques par la vertu du St Esprit,

que des oignions veulent s'appeler Echalotes et que l'on vend plus de Beaujolais

qu'on en produit.

Mon père me disait lorsqu'il y avait un peu de pluie avec un ciel bleu que c'était le Diable

qui battait sa femme. Cà lui arrive, au Diable de ne pas être content.

Nous, nous avons l'air d'être contents. Nous aimons bien quand le faux l'emporte sur le vrai.

Nous avons l'impression "d'inventer le vrai".

D'ici deux générations, il faudra brûler tous les dictionnaires de peur que quelqu'un ne s'aperçoive

de la supercherie.

Que dire de la vente sans vendeur dans nos hypermarchés si luxueux ? Débrouille-toi et si tu te trompes, c'est bien fait pour toi. D'ailleurs on se demande dans beaucoup de commerces indépendants,

si les vendeurs connaissent bien leurs produits. Pourvu qu'on ne me pose pas de questions.

Avec les "blisters", je suis sauvé ! Même pas de démonstration, ni d'essai possible.

C'est l'exact endroit ou on nous dit que nous sommes un voleur en puissance.

Cartonnage énorme et bip bip à la caisse.

Pas étonnant que nous soyons si nombreux à acheter sur Internet.

Anonymat garanti sur l'entreprise et la provenance. 48 h chrono, çà nous suffit.

Nous ne touchons plus à l'argent qui apporte des microbes mais utilisons une carte aseptisée.

La vie n'est qu'évolution de la naissance à la mort.

Renoncements et passages vers la progression de l'être et de l'esprit.

Pourrions-nous évoluer sur ces petits riens qui façonnent notre vie ?

Nombre de coutumes sociales n'ont plus lieu d'être et pourtant elles

demeurent tout comme des lois oubliées dans la poubelle de l'histoire.

Le couteau à poissons, ne pas couper la salade, ne se justifiaient que

par l'acidité de citron et du vinaigre sur la lame. Aujourd'hui, elles sont

toutes en inox.Cette coutume ne sert qu'à montrer du doigt ceux

qui ne la connaissent pas. Est-ce le but de la société ?

Le baise-main est la marque de politesse où justement il convient de ne pas

baiser la main. Etrange, et que vaut cette tradition à l'heure de la parité ?

Les règles de politesse et de savoir-vivre sont indispensables pour une cohabitation

harmonieuse en société. A la condition que chacun les connaissent, les comprennent

et les acceptent. Il en va de tout objectif. 

Puisque nous nous déclarons démocrates et républicains, ne pourrions-nous pas

organiser un grand nettoyage de printemps de nos lois devenues obsolètes ?

Cela nous permettrait de mieux comprendre celles qui sont vraiment nécessaires.

Ne pas oublier la première de toutes : "Nul n'est censé ignorer la loi".

Aberration, car quel est le juriste, l'avocat, le juge à les connaître toutes ?

"Chacun doit se soumettre à la loi" serait déjà plus compréhensible et plus humain.

Si les députés et le gouvernement n'ont pas le temps de s'en charger, nous pourrions

aussi nous en occuper nous-mêmes puisque nous sommes démocrates et républicains.

Tailler les arbres fruitiers est indispensable pour obtenir de beaux fruits.

Nous avons faim de belles récoltes et de poisson sans le couteau à poisson.

Figurez-vous qu'il y a un projet de loi proposé ce printemps pour enrayer la prolifération de lois !

Si, si, une loi pour empêcher trop de lois que nul n'est censé ignorer ! Et une de plus !

Aux 9OOO lois et 120 000 décrets recensés en 2000, sont venus s'ajouter en moyenne, 70 lois,

50 ordonnances et 15 000 décrets par an…

Le code du travail comporte 2000 pages, le code général des impôts plus de 2500.

Que nul n'est censé ignorer ! Quel beau refrain.

Le plus touchant, ce sont les lois bien votées mais sans décret d'application. Chacun a retenu

"loi votée" et s'en persuade. Beau chausse trappe de la République.

Depuis 1981, 26 gouvernements, alors que le Président de la République

n'a aucun pouvoir légal

de renvoyer un Premier Ministre. Les ministres durent 18 mois en moyenne, même pas un CPE.

Le gouvernement fait du "zapping" et nous faisons notre "zapping" électoral.

Pas de cap, pas de durée mais des lois et des lois alors que le parlement n'est pas considéré

comme l'un des arbitres de la société.

Dire que les Français pensaient que les Politiques et les Fonctionnaires ne faisaient rien !

Ce nettoyage de printemps arrive à point nommé.

Commençons par ces trois mots au dessus de nos bâtiments publics :

Liberté, Egalité, Fraternité qui n'ont existés que l'espace d'un printemps.

Aujourd'hui, plus personne ne se reconnaît dans ces mots, devenus vides de sens.

Voici ma proposition :

"Choix",     car il exprime bien mieux la liberté, la liberté de choix.

"Voilà",      car il exprime l'opinion émise sans contrainte, ni jugement à priori.

"Quoique", car il exprime le doute qui doit toujours exister avant une décision.

Les règles et règlements se doivent d'être détournés, car sinon, à quoi çà sert d'être Français ?

Mais j'avoue un faible pour cette pensée d'André Gide :

"Une trop grande liberté met la jeunesse dans l'impossibilité de désobéir. Alors rien d'audacieux

n'existe sans la désobéissance à des règles".

Quant à la fameuse révolution de 1789 qui nous cause tant de soucis, pourrions-nous préférer

les pavés de mots que représentent nos livres ?

La lecture a été inventée pour ceux qui ne savent pas écrire. C'est une des raisons pour lesquelles

les écrivains adorent les lecteurs.

Puisque nous savons presque tous lire (cela reste à vérifier), pourrions-nous avoir un Capitaine

à bord du navire France qui nous expliquerait les seules règles élémentaires que nous aurions

chacun sur notre livret personnel ?

L'Afrique, qui est notre berceau, nous apprend que toutes les étapes de la vie passent

par un rituel auprès de la communauté et quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle

disait Léopold Sédar Sengor.

Il y a sûrement beaucoup à apprendre de l'Afrique et des Africains.

La sagesse.

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