La "non-réponse".

La "non réponse".

Très en vogue la "non-réponse". Il s'agit même d'un "must" encouragé par notre administration.

Vous accrocherez votre "non-réponse" à votre dossier de permis de construire et vous serez en règle.

D'ailleurs, vous n'aurez, bientôt, plus besoin de boîtes aux lettres qui sont bien désuètes et battues

par tous les vents. Une limace est si vite arrivée.

Cette coutume fait tache d'huile, car nos entreprises adorent se charger des non-réponses.

Les plus vites expédiées sont celles des réclamations. Pourtant, un client qui râle est un client sauvé.

Il vous dit bien qu'il vous aime, puisqu'il vous écrit. Méfiez-vous de sa "non-réponse".

Les courriers de remerciements et de félicitations ne créent que des émois bien difficiles à gérer.

La Presse grande communicante devant l'Eternel, exècre qu'on lui écrive.

Ecrire, est notre monopole. Donc, tout quidam qui ose nous déranger aura droit à sa non-réponse,

même si, par le plus grand des hasards, il est toutefois publié.

Un seul quotidien prévient de la date de parution et envoi le journal le jour même.

La grande classe ! (A noter les courriels automatiques, anonymes, qui font leur apparition).

La Presse Britannique, n'arrête pas de dialoguer avec ses lecteurs et s'en porte beaucoup mieux.

Monsieur, Madame, attendez la "non-réponse" pour savoir si votre fils est reçu au Baccalauréat.

La réforme administrative est en marche et nous prévoyons la "non-déclartion de naissance".

Même Brassens, a fait sa "non-demande en mariage", et il a réussi !

Bien sûr, tout ceci va se terminer par le "non-bulletin" de vote.

Ce message n'attend que votre "non-réponse".

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[Zag]

Peut-être?