Pauvre Bretagne, pauvre France.

Pauvre Bretagne, pauvre France.

Revenir dans son pays après 10 années passées à parcourir le monde est une rude épreuve.

La fierté et l'émotion engrangées sont vite anéanties par la vision chaotique du quotidien qui nous

entoure actuellement.

Rénovation des « centres-bourgs » et « centres-villes »

Qu'est-il arrivé pour que tous nos « centres bourgs » et « centres villes » se ressemblent ainsi ?

Qu'est-il arrivé pour que le « Roi » du paysage s'appelle « pavé » ? et Chinois, en plus !

Nous avions mis tant de temps à nous en débarrasser depuis Mai 68.

Ils réapparaissent sans enchantement et tous au même gabarit du même catalogue, juste au moment

du 3ème millénaire dédié au progrès !

Juste au moment où plus personne ne sait les poser correctement et où nous les voyons « sauter » allègrement. Mal pratiques, sonores, ils ne réjouissent que les kinésithérapeutes et les cordonniers.

Pour poser les pavés « mode », il a fallu, bien souvent, retirer les anciens pavés, correctement posés,

qui se trouvaient sous le bitume.

Tout était bien fait par nos anciens et il suffisait de ne rien faire sinon de s'occuper de l'agrandissement

du village ou de la ville pour que nous supprimions enfin un mot si laid de notre langue Française :

« banlieue », l'exact endroit où l'on mettait les indésirables au ban de la société à une lieue.

Où sont passés nos passages protégés dans la mosaïque indigeste des pavés ?

Est-ce un décor ? Est-ce un passage ?

Pourquoi des passages protégés rouges, verts, blancs, des pavés, du béton lavé...?

Y-a-t-il des passages où il est moins grave d'écraser les gens et d'autres où il est possible

de s'en tirer à bon compte ?

Qu'est-il arrivé pour que nos trottoirs disparaissent à l'heure de la sécurité ?

Ils étaient logiques, très visibles, très sûrs et correspondaient à l'évolution de la circulation.

Croyez-vous vraiment que nous soyons protégés par les poteaux du même catalogue ?

Les enfants et les personnes agées se cognent dedans à loisir.

Les voitures les éraflent régulièrement en se garant quand elles ne les enfoncent pas, tellement

ils sont invisibles pendant les manoeuvres. Regardez, aucun n'est resté intact.

Ils sont extraordinaires pour bloquer la portière du conducteur ou des passagers.

Nous avons même vu des « plots » sauteurs qui choisissent les vitrines des commerçants

lors du passge des camions.

Catalogue, catalogue, mode, copiage du voisin ne crée que tristesse et désolation.

Qu'est-il arrivé pour que vous trouviez tant d'argent et si subitement, pour tant de banalité ?

Nos clochers sont tous différents, vos « centres villes » tous identiques.

Qu'est-il arrivé pour que la mode Médiévale s'instaure auprès de nos élus en début du 3ème millénaire ?

Auriez-vous oublié le terme de progrès ?

Arrêtez le énième plan de revitalisation du centre ville ! Vous avez tout cassé au premier plan

et maintenant, vous n'y comprenez plus rien vous-mêmes.

Nos fameux rond-points à l'Anglaise.

Nos villes, nées d'un carrefour, sont devenues labyrinthe où nous tournicitons et tounicotons

sans savoir notre direction à l'avance avec des rond-points pas très catholiques.

Qu'est-il arrivé pour que nous perdions tout d'un coup notre règle d'or du « code de la route »,

à savoir la priorité à droite ? Maintenant, c'est une fois de temps en temps.

Que dire des « rond-points » exentrés (il n'y avait pas assez de place, mais on l'a fait quand même ),

des « rond-points » carrés, ovales, rectangulaires (on ne sait plus où ils commencent ni où ils se terminent),

des doubles et triples « rond-points » qui finissent par une valse ?

On dirait un inventaire à la Pierre Perret. Lui, il les appelait le gros, le laid, le joufflu....

Y a-t-il un concours du maire qui en aura le plus ?

Il y en a un qui a eu ma préférence, c'est le mamelon sur lequel on a le droit de rouler dessus.

A quoi sert-il ? Personne ne peut me le dire mais j'ai dû être repéré car certains ont été munis

d'un petit téton qui clignote la nuit, depuis peu.

J'ai même vu un phare en plein milieu, sans doute pour guider les navires par fort « raz de marée ».

Leur utilité est manifeste pour en faire 3 fois le tour parce qu'on s'est trompé grâce aux panneaux absents

ou conçus que par des locaux.

Le « Tour de France » les exècre ! Nous avons tout pour le délocaliser en Chine ainsi que le

« Paris-Roubaix » avec les fameux pavés Chinois.

Nous manquions cruellement de jardins publics et voici donc les nouveaux jardins publics interdits.

Bientôt, nous aurons le terrain de foot-ball interdit, puis celui de rugby.

A quand les rond-points sur les autoroutes et sur les passages à niveau ?

Il est vrai que les trains circulent déjà à gauche.

Les satellites ne regardent plus les récoltes mais la puissance des maires et leurs « rond-points ».

Que dire des chicanes qui ressemblent à des herses dressées devant l'ennemi ?

Sûr que nous serons la génération des « gros bras » et pas uniquement les camionneurs.

Maintenant, on ne se repère plus en fonction des églises, des bistrots, des mairies mais à partir

des « rond-points ». J'habite à 12 « rond-points » de chez mon meilleur ami à condition de ne pas

me tromper de diagonale car les maigres panneaux n'osent pas indiquer les grandes directions

mais des communes souvent inconnues.

J'ai donc ma carte routière en permanence sur les genoux.

Pourquoi un panneau indiquant « vous n'avez pas la priorité » alors que le triangle jaune l'indique déjà,

et ceci à l'heure de l'analphabétisation et la venue de visiteurs étrangers ?

Notre futur se dessine déjà car il est prévu une tour sur chaque « rond-point » et sur lequel sera juché

un « Caporal-Chef » pointant jour et nuit son appareil photo laser.

Des murs, appelés « remparts », rejoindront chaque « rond-point » et nous pourrons installer

nos octrois tant attendus.

Les petits pavés normalisés (« zé » Chinois), étaient donc le signe annonciateur du nouveau Moyen-Age

du 3ème millénaire et maintenant, nous visiterons le pays de joutes en joutes.

J'ai déjà vu une « petite cité médiévale » « interdite » dans le sud-Finistère.

Vos « rond-points » m'ont donné le tournis et je ne voudrai pas voir les pavés normalisés voler

de cités médiévales en cités médiévales.

Il est vai qu'une bonne petite guerre de temps en temps ne fait pas trop de mal.

J

Les célèbres « voies-express ».

Mon ami m'a confié les articles de journeaux sur les conduites à contre-sens sur la « Voie Express ».

C'est édifiant !

Ce n'est plus une « voie express » mais une loterie.

Les gains servent-ils à payer les enterrements ?

Il est vrai que pas une « entrée » ne ressemble à l'autre et que les « sorties » ne sont pas mieux loties.

Pourtant, ceux qui s'y engagent ne sont pas tous suicidaires.

Avons-nous ce même phénomêne sur les autoroutes ?

Quel est donc ce capharnaüm où seuls les « locaux » s'y retrouvent ?

Ce n'est pas en multipliant les panneaux de « sens interdits » que l'on rectifira la logique absente.

Après les doubles panneaux, j'attends les quadruples, puis les sextuples sens interdits.

Ce panneau devrait d'ailleurs être une exception et il devient le préféré de l'administration.

Que dire des « stations essence » fermées la nuit, du manque d'information sur leur emplacement

et de la carte bancaire obligatoire ? Il faut du courage pour faire son plein.

Il est plus que temps que vous transformiez cette voie en autoroute (type Lacra) avec toutes les logiques

internationales et que vous nous rendiez nos nationales, volées par les départements.

Ce n'est pas grandir que de supprimer cet équipement majeur pour en créer un autre.

Parfois c'est pour quelques deux ou cinq kilomêtres qu'il devient obligatoire d'emprunter la voie express.

Auriez-vous honte de vos départementales qui sont passées de rouge à rose puis à transparent sur les cartes routières ?

Trouver l'ancienne nationale, devenue départementale, de Morlaix à Brest devient un exploit tellement

les panneaux n'indiquent « que » la voie express.

Comment fera le « Tour de France » ?

Auriez-vous l'intention de supprimer les ex-nationales comme vous le fîtes pour le réseau ferroviaire Breton

et le bétonnage des écluses du canal de Nantes à Brest ?

Jean Yanne a toujours détesté les départementales. C'est bien connu.

Je me souviens quà la belle époque vous souhaitiez des « biroutes » et qu'étant « au bord du précipice »,

vous proposiez de faire « un pas en avant ». Joli pas, en effet.

Je crois que je vais repartir pour une dizaine d'années encore, le temps que votre mode passe

et que vous reveniez à plus de logique et de bons sens.

Mais je repars en avion, cette fois-ci.

Salutations et Kenavo.