Le dernier ne sert qu'à valoriser le premier.

  Sans le dernier, le premier n'existe pas puisque la course n'est pas terminée.

D'ailleurs, il faut saluer la prouesse du dernier à courir si vaillamment, alors qu'il sait

qu'il sera dernier vu, que le premier est déjà arrivé.

C'est bien le dernier qui fait le plus d'effort et restera sur la piste le plus longtemps.

Pourtant, il n'est guère récompensé, sinon par le premier qui l'attendait depuis

un bon bout de temps pour s'assurer de son diplôme de premier.

Le premier et le dernier sont donc solidaires et courent "la main dans la main"

sans jamais se soucier de qui arrivera le premier et le dernier, mais quoique !

Ces sentiments de fraternité sont touchants car chacun semble content de son rang.

Que serait le premier de la classe sans le cancre de service ?

Avez-vous connu des classes sans cancres ? C'est mathématique, comme le professeur

Que serait devenu Laurel sans Hardy ? Jacob sans Delafon ? Rolls sans Royce ? qui va avec.

Le dernier a donc tout pour être dans le sillage du premier.

Seulement, voilà, il aime bien être dernier et cela lui convient bien puisqu'il y aura toujours un premier.

Imaginez un seul instant que le dernier se mette à devenir premier ! Ce serait la pagaille à tous les étages,

car le premier ne l'admettrait pas. Ce serait la guerre !

Finalement, le dernier sait toujours où il doit se mettre et c'est un sage.

La société a bel et bien besoin de ses bons petits derniers afin que ses premiers puissent trouver

quelque repos.

Il va de soi que la morale de cette histoire est que de toutes façons, les derniers seront les premiers.

Tout le monde sait cela, sauf les premiers, naturellement.